Le terme FinOps est une contraction de "finance" et "opérations". Concrètement, il s'agit d'optimiser les coûts des ressources cloud utilisées. Cela peut sembler relever du simple bon sens, mais en réalité, de nombreux enjeux se cachent derrière cette démarche, et ce n'est pas toujours aussi simple qu'il y paraît. Les tarifications du cloud public, souvent complexes et parfois coûteuses, compliquent considérablement la tâche.
A notre sens, l'objectif du FinOps n'est pas forcément de réduire la consommation, mais plutôt de s'assurer que l'on paie le juste prix pour ce que l'on utilise, en adaptant les ressources aux besoins réels et en éliminant les dépenses inutiles.
Le FinOps est une préoccupation relativement récente. Avec une infrastructure on-premise, les coûts étaient plus prévisibles, permettant une meilleure visibilité sur les dépenses et une budgétisation plus simple. En revanche, avec le cloud, les mauvaises surprises sont plus fréquentes. Cela s'explique en partie par la flexibilité et l'élasticité du cloud : les ressources sont disponibles à la demande, mais elles peuvent rapidement générer des coûts importants si elles ne sont pas bien gérées. Initialement, le cloud public était principalement utilisé pour des besoins de recherche et développement (R&D), un usage qui peut coûter très cher si les ressources tournent en continu sans supervision.
Ces deux concepts actuellement très en vogue, peuvent se croiser, mais ne désignent pas la même chose ! La finalité du GreenOps est de réduire l'impact environnemental, notamment en diminuant la consommation énergétique et en optimisant l'utilisation des ressources pour minimiser leur empreinte carbone. Par effet indirect, cette démarche contribue également à réduire les coûts financiers, mais ce n'est pas son objectif principal.
En revanche, le FinOps vise directement l'optimisation des dépenses liées aux ressources cloud, en s'assurant de payer le juste prix pour ce qui est réellement consommé, sans gaspillage.
Ces deux approches, bien que complémentaires, sont généralement portées par des acteurs différents au sein de l'entreprise. Le FinOps est un sujet stratégique pour la Direction Administrative et Financière (DAF), qui cherche à maîtriser les budgets IT. De son côté, le GreenOps, davantage lié aux préoccupations écologiques, s'inscrit dans une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), souvent pilotée par les équipes développement durable ou les responsables RSE.
Aujourd'hui, les modes de facturation des services cloud sont particulièrement complexes et tentaculaires. Les fournisseurs, tels qu'AWS et Azure, proposent des modèles tarifaires variés :
Avec autant de variables, il est très difficile de prévoir avec précision les coûts à l'avance. Une application qui connaît une montée en charge soudaine ou un service mal configuré peut rapidement faire exploser la facture !
C'est pourquoi il est indispensable d'adopter une démarche FinOps dès le départ et de l'appliquer de manière continue ! En surveillant régulièrement les dépenses, en identifiant les postes de coûts importants, et en ajustant les ressources au fil des besoins, il devient possible de mieux maîtriser ces modèles tarifaires complexes.
Pour démarrer, il est essentiel de passer en revue sa facture cloud. Commencez par identifier les postes les plus coûteux : stockage, calcul, réseau… Concentrez vos efforts sur ces éléments avant de vous pencher sur des optimisations plus marginales. L'idée est d'obtenir un retour sur investissement rapide !
Les SLA définissent les niveaux de service garantis par les fournisseurs cloud, comme la disponibilité ou les temps de réponse. Ces garanties ont un coût : un SLA plus exigeant entraînera souvent une tarification plus élevée. Il est donc crucial de questionner les besoins réels de l'application et de l'entreprise. Par exemple :
L'utilisation d'outils d'automatisation, comme des scripts ou des solutions tierces (Terraform, CloudFormation, ou des plateformes FinOps dédiées), permet de réduire les erreurs humaines et d'optimiser les ressources. Par exemple :
La culture FinOps doit être partagée entre les équipes techniques et financières. Une meilleure compréhension des coûts et des enjeux permet une collaboration efficace et des décisions éclairées.
Chez AXOPEN, par exemple, en lançant cette démarche FinOps en interne, nous avons drastiquement optimisé notre infrastructure ! Nous avons réussi à diviser par deux notre facture AzureAzure est la plateforme de Cloud de Microsoft. grâce à quelques bonnes pratiques et optimisations :
D'expérience, on peut donc vous dire que ça vaut vraiment la peine d'y investir un peu de temps et d'humains (une dizaine de jours d'expert technique dans notre cas) !
De même, certains de nos clients ont réussi à réduire leur facture par 4 en redimensionnant leurs VM, passant de 2 000 € à seulement 500 € par mois ! Des économies qui semblent astronomiques, mais qui sont pourtant bien réelles.
Dans un environnement où le cloud public devient un levier incontournable pour l'innovation et la flexibilité, la maîtrise des coûts est plus cruciale que jamais. Le FinOps s'impose comme la solution clé pour aligner performance économique et efficacité opérationnelle. En intégrant cette démarche dès le début et en l'adaptant en continu, les entreprises peuvent non seulement éviter les mauvaises surprises sur leurs factures, mais aussi, maximiser la valeur générée par chaque euro investi dans le cloud !
Si vous avez envie d'avoir quelques bonnes pratiques et retours d'expériences supplémentaires sur le sujet, nos experts techniques ont enregistré un podcast dédié à la thématique FinOps, dans lequel ils vous racontent leurs expériences !
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