Migration AS/400 : Faut-il s'en détacher ?

Révolutionnaire et très à la mode dans les années 90, l’AS400 est un système encore très utilisé dans beaucoup d’entreprises, de banques, d’assurances, etc. Cependant, il apporte avec lui de nombreuses contraintes venues d’un ancien temps. Alors faut-il s’en débarrasser ? Et comment ? C’est ce que nous allons voir dans l'article d’aujourd’hui !
L'équipeMis à jour le 15 Mai 2024
Illustration de l'article d'AXOPEN sur les migrations de l'AS/400 et comment s'en détacher

L'AS/400 c'est quoi ?

L'AS/400 est un système qui permet de développer des applications métiers sur des systèmes de type IBM avec des langages de programmation comme COBOL.

Il s'agit d'un système qu'on appelle "legacy", c'est-à-dire un système qui est ancien, mais toujours utilisé car souvent trop coûteux ou trop complexe à changer. En effet, il était massivement utilisé dans les années 90, et se trouve toujours au cœur de nombreux systèmes d'information de grosses entreprises, notamment dans le domaine des banques et des assurances.

À quoi sert l'AS/400 ?

L'AS/400 permet d'avoir une véritable interconnexion entre la partie code, la partie exploitation, et la base de données. À l'époque, on était vraiment sur une notion de mainframe, car tout était interconnecté, à l'inverse de la plupart des nouvelles architectures que l'on connaît actuellement, avec différents services détachés, des back, des front, etc.

L'avantage de l'AS/400 résidait dans son efficacité. Avec son écran vert et ses raccourcis clavier, le système propose des cadres d'écrans prédéfinis permettant d'aller droit au but lors de son utilisation.

L'AS/400 possède encore aujourd'hui des capacités remarquables, car il reste un système facile à interfacer et très rapide.

Les problématiques liées à l'AS/400

Utiliser un système datant des années 90, aussi performant qu'il soit, amène forcément son lot de problématiques.

Les problématiques technologiques liées à l'AS/400

Tout d'abord, l'AS/400 est un système très rigide, c'est-à-dire que son utilisation est limitée par les fonctionnalités et les personnalisations qu'offre le système.

S'ajoute à cela l'utilisation des langages permissifs et bas niveau. Alors c'est cool, ça va vite et c'est super performant, mais ça n'a pas du tout été conçu pour fonctionner avec les systèmes qu'on utilise actuellement. Ça devient très vite un cauchemar à maintenir.

Prenons l'exemple des bases de données : les pratiques de développement étaient limitées par la capacité machine de l'époque qui utilisait des bases de type DB2 dont le nom des tables était limité à 6 caractères. On se retrouve donc souvent avec une accumulation de 30 ans de mauvaises pratiques.

Les problématiques organisationnelles liées à l'AS/400

Le plus gros problème (du moins sur le long terme) avec l'AS/400, c'est de trouver de la main d'œuvre. En 2024 les écoles ne forment plus de développeurs sur des langages type Cobol, il est donc de plus en plus compliquer de trouver des personnes compétentes sur ce genre de systèmes.

Une autre grande problématique organisationnelle liée à l'AS/400 est la perte de la connaissance métier. Lorsqu'on développe une ou plusieurs applications avec de nombreuses contraintes et règles liées aux métiers avec un langage type Cobol il y a 20/30 ans, la connaissance métier a tendance à disparaître au fils du temps et des migrations.

Les problématiques financières liées à l'AS/400

Maintenir son système AS/400 ça a un coût ! Non seulement les développeurs sont presque impossible à trouver (certains reviennent même de la retraite pour vous dire), mais le prix des pièces des anciens systèmes mainframes peu parfois s'avérer absurde. En effet, IBM possède un quasi-monopole sur la manufacture de ce type d'infrastructure et n'hésite pas à … adapter le prix des pièces en conséquent.

Faut-il absolument se débarrasser de l'AS/400 ?

Mais finalement est-ce qu'il faut absolument sortir de l'AS/400 à tout prix ?

Pour être honnête, ce genre de système continuera d'exister dans les prochaines années à venir, car les grosses entreprises, les banques et les assurances ne peuvent pas s'en débarrasser d'un claquement de doigts. Mais sur le long terme, il n'y a aucun avenir à l'AS/400, car pour rappel, leur conception initiale diverge de l'utilisation qu'on en fait actuellement, et qu'on en fera dans le futur.

Comment sortir de l'AS/400 ?

Après ce constat assez peu optimiste, on peut se demander comment, concrètement, on fait pour sortir de l'AS/400.

Pour ce faire, il y a plusieurs grandes stratégies en fonction du contexte de votre SILe SI désigne le système d'informations d'une organisation. :

  • 1 - On jette tout, on créé un nouveau projet et on repart de zéro. Bref, c'est le big bang. Et autant vous dire qu'il ne faut pas être attaché à ses anciennes données.
  • 2 - On sort de manière progressive, on décommissionne petit à petit les services de l'AS/400 avec des devs en parallèle
  • 3 - On s'interface à de l'AS400 avec des systèmes modernes pour redévelopper des nouveaux systèmes et moderniser petit à petit l'AS400

Il faut avoir en tête que dans tous les cas, sortir de l'AS/400 représente un coût potentiellement très élevé, car ça nécessite de faire un état des lieux de toutes les procédures de développement qui ont été faites depuis 30. C'est la raison pour laquelle, dans la majorité des cas, il est impossible de faire une estimation précise du prix de la migration.

Est-ce toujours possible d'évoluer sur un AS/400 ?

Ce n'est pas pour autant qu'il est impossible d'évoluer avec un système AS/400. Si vous avez une équipe de développement capable de maintenir le système, nous vous conseillons de migrer de manière modulaire ou progressive (en fonction du contexte) vers un nouveau système plus moderne.

Comment AXOPEN peut vous accompagner dans la migration AS/400 ?

Vous l'aurez compris, sortir de l'AS/400 représente souvent un projet d'envergure, mais c'est une étape indispensable pour garantir la durabilité de votre système d'information sur le long terme ! AXOPEN vous accompagne dans la migration de votre système AS/400, donc n'hésitez pas à nous contacter pour vous aider à y voir plus clair dans ce chantier !