L’objectif de cet article est de sensibiliser à la notion d’accessibilité au sein du web, d’expliquer pourquoi cette notion gagne en importance et comment mettre en œuvre des solutions accessibles répondant à toutes les contraintes qu’elle apporte sans pour autant rentrer dans les aspects techniques avancés.
L’accessibilité du web se définit par le fait de concevoir et développer des sites web, outils et technologies de telle manière que toute personne puisse les percevoir, comprendre, naviguer et interagir avec.
Souvent reliée aux personnes en situation de handicap (auditif, cognitif, physique, visuel, …), l’accessibilité du web bénéficie aussi aux personnes sans handicap :
L’article portera principalement sur l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap.
La nécessité de rendre accessibles les sites et applications web aux personnes handicapées donne de l’importance à cette notion pour les entreprises et la société de manière générale.
En effet, l’importance du web ne cesse de grandir dans de multiples domaines : le commerce, l’éducation, le gouvernement, la santé, les loisirs et plus encore.
Il est donc nécessaire d’abattre les obstacles qui empêchent les usagers d’utiliser des sites d’emploi, gouvernementaux ou de loisirs quelle que soit leur situation.
Selon une étude de l’INSEE, 9,6 millions de personnes sont en situation de handicap environ qui se décline en 4 principaux types :
Parmi ces personnes, 42% souffrent d’un handicap contre 58% souffrant de plusieurs handicaps (en tout 8% souffrent de 5 handicaps ou plus).
Avec cette pluralité des handicaps, il existe autant de contraintes à prendre en compte lors du développement d'applications web.
Des couleurs trop similaires peuvent rendre des éléments invisibles à l'oeil de personnes ayant un daltonisme ou d'autres déficiences visuelles.
Dans le même contexte que les contrastes des couleurs, certaines personnes ne peuvent voir qu'une partie des couleurs voire toutes les couleurs.
La police du texte (taille, gras, …) peut affecter la justesse du contraste. En effet un texte en gras sera plus facilement lisible et nécessitera un contraste moins élevé.
Un point central à l’accessibilité est la navigation grâce au clavier. Il existe un attribut ARIA nommé « tabindex » (plus d’explication dans la partie suivante) permettant de placer le focus sur des éléments de base non interactifs et inversement.
Chaque élément interactif (boutons, liens, …) doit être accompagné d’un label clair décrivant concisément la portée de l’élément.
Attention à ne pas créer des répétitions avec les libellés, par exemple en mettant le terme « bouton » dans le libellé d’un bouton, les lecteurs vocaux vont par défaut l’annoncer à l’utilisateur.
La structuration du code HTMLHTML (HyperText Markup Language) est un langage permettant de décrire le découpage d'une page web. est bien plus importante qu’elle n’y paraît. L’organisation entre différentes régions, titres et menus permet une navigation au clavier fluidifiée grâce aux raccourcis existants et améliore donc l’accessibilité de votre site. Les robots d’indexation ont également une meilleure compréhension de votre site web. Les balises principales de structuration sont : < header>, < nav>, < main>, < article>, < section>, < aside> et < footer>.
Il faut aussi revoir l’utilisation de certaines balises :
Pour répondre aux contraintes qu’apporte le besoin d’accessibilité, plusieurs options sont possibles.
Les attributs ARIA (Accessible Rich Internet Applications) permettent de rendre accessible le contenu des applications web pour les personnes en situation de handicap. ARIA complète HTML pour que les outils d’assistance puissent utiliser les éléments interactifs et les widgets quand les fonctionnalités standards ne le permettent pas.
Parmi ces attributs, les plus populaires sont :
Chaque application web possède sa propre charte graphique, souvent première facette de son identité, et elle ne respecte pas forcément les recommandations de contraste minimum.
Le ‘World Wide Web Consortium’ (W3C) développe des standards internationaux pour le web qui sont nommés ‘Recommandations du W3C’. Ces dernières sont revues par le groupe de travail ‘Architectures de Plateformes Accessibles’ (APA) pour prendre en compte l’accessibilité.
Les prises de notes peuvent être retrouvées sur le site du W3C.
Elles vous seront utiles pour assimiler de bonnes pratiques et pour parfaitement comprendre les aspects les plus poussés de l’accessibilité du web.
Plusieurs outils permettent de réaliser des tests d’accessibilité. Voici les principaux !
Il existe d’autres alternatives qui proposent des fonctionnalités similaires, en voici un aperçu rapide : GreyScale, LightHouse de Google, le lecteur d’écran intégré à Windows, l’outil d’évaluation du W3C, …
Au plus simple, il suffit de naviguer dessus ! Bien évidemment, il faut le faire en se mettant des contraintes : utilisation du clavier uniquement, modifier les couleurs du site (teinture de gris, daltonisme, …), voir même en fermant les yeux !
La notion d’accessibilité web gagne en importance au fil du temps suite à la démocratisation du tout numérique. Les applications proposant la meilleure expérience à leurs utilisateurs sauront s’imposer sur leur marché, c’est pourquoi il devient nécessaire d’inclure cette notion dès le début du développement d’un projet pour ne pas avoir une dette technique trop importante !
Sources
Quelques années après avoir créé ce blog, nous nous sommes rendu compte d’une chose : nous ne nous sommes jamais présentés ! Grossière erreur de notre part… Cependant, « vaut mieux tard que jamais », alors on fait un petit rectificatif pour tenter de se r
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